Dans le long et fastidieux processus de passation des marchés publics au Bénin, comme dans beaucoup d’autres pays africains, nombreuses sont les PME qui passent à la trappe.
La faute à l’impossibilité pour elles de condescendre aux contraintes non pas techniques mais financières contenues dans le cahier des charges. Un énorme manque à gagner qui commence néanmoins à se dissiper grâce à l’expertise que leur apportent des institutions de garantie, à l’instar d’ETC (Export Trading Cooperation).
Contribuer activement aux projets de développement local à forte valeur ajoutée pour les populations béninoises des zones rurales, c’est l’ambition qu’affichent plus que jamais les petites et moyennes entreprises du Bénin. Mais ce choix délibéré se heurte à l’insuffisance de leurs surfaces financières. Résultat, la plupart d’entre elles ne peuvent soumissionner à des appels d’offres qui exigent généralement au préalable l’adjonction d’une caution de marché. Une exigence rédhibitoire qui obère l’avenir de nombre de ces entreprises, obligées bien malgré elles de se délester parfois de leurs responsabilités sociétales : créer de l’emploi pour mieux lutter contre la pauvreté.
Conscients de cette triste réalité, le gouvernement béninois et celui des États-Unis d’Amérique ont paraphé en 2015 un accord destiné à réduire la pauvreté au Bénin. Pour aider Cotonou à tenir ce pari, le gouvernement américain a débloqué 375 millions de dollars de subventions qui sont venus s’ajouter aux 28 millions abondés par l’État du Bénin. Des montants faramineux qui ont servi de rampe de lancement pour le Millenium Challenge Account Bénin ll. Une initiative du gouvernement béninois qui a pour dessein de financer des projets ayant trait pour l’essentiel à l’électricité.
Dans le sillage du Millenium Challenge Account Bénin II, plusieurs appels d’offres ont été lancés. Ils prévoient notamment l’installation de stations de pompage solaire, la construction des supports de cuve de stockage et des bornes fontaines dans 60 villages béninois. Deux projets phares sont au cœur de ces marchés publics : l’installation de générateurs photovoltaïques de production de l’énergie électrique pour l’irrigation des exploitations agricoles et la diffusion de kits solaires d’éclairage dans les ménages ruraux ; deux projets dont l’exécution incombe désormais à la PME ENERDAS GROUP qui a pu s’acquitter de sa caution de marché.
ENERDAS GROUP a donc la mission de réaliser les travaux précités notamment dans les communes d’Allada, Zogbodomey et Djidja. La particularité de cette entreprise fondée en 1985 par de brillants ingénieurs formés à l’école polytechnique de Montréal, au Canada, est de bénéficier de la caution de marché ETC. Une condition qui lui a permis de s’adjuger les marchés publics évoqués ci-haut.
Et pour ajuster cet instrument de financement aux PME africaines en général et béninoises en particulier, ETC (Export Trading Cooperation), institution de garantie spécialisée dans la gestion technico-financière du commerce et des investissements à l’international, membre actif du réseau SWIFT, déploie sa caution de marché sous plusieurs formes : appelée lors de l’appel d’offre caution de soumission elle permet à l’entreprise de soumissionner. En cas d’attribution, la caution de marché peut aussi prendre la forme de caution de restitution d’acompte ou d’avance de démarrage, mise en œuvre pour permettre à l’entreprise de financer le lancement des travaux. La caution de bonne fin permet au donneur d’ordre de récupérer un certain pourcentage du prix du contrat. A la réception des travaux, c’est la retenue de garantie qui permet à l’entreprise d’être payée de façon intégrale, sans subir la retenue de sommes de la part du maître d’ouvrage en couverture des éventuelles malfaçons lors de la livraison du chantier.
Autant de mécanismes et de facilités qui sécurisent les maîtres d’ouvrage, aident les banques à financer les projets, et crédibilisent les PME ayant souscrit à cette caution de marché. De quoi faire d’ETC, une institution sûre et fiable aux yeux de l’Autorité européenne des Marchés financiers. Suffisant pour que l’Agence de notation européenne ‘’Modefinance’’ la crédite de la note A3-. Une note qui en dit long sur la success story d’ETC qui continue de bâtir sa réputation sur des exigences d’excellence, et une rigueur d’ascèse à laquelle sont disposées à s’arrimer des PME désireuses d’avoir la côte au Bénin lors des appels d’offres.