La corruption, à tous les niveaux, freine la croissance économique, accentue les inégalités et affaiblit les institutions publiques et privées. Selon une étude de la Banque mondiale de 2021, on estime que la corruption coûte aux pays en développement environ 1 000 milliards de dollars par an, représentant environ 2 % du PIB mondial.
Dans ce cadre, les institutions financières jouent un rôle central en tant qu’acteurs de premier plan dans la préservation de la transparence et de l’intégrité dans les transactions économiques. Elles sont non seulement responsables de la gestion des capitaux, mais aussi de la mise en place de systèmes pour prévenir la corruption, tout en soutenant les initiatives visant à promouvoir une gouvernance plus éthique.
La corruption dans le secteur financier : quels impacts ?
La corruption, lorsqu’elle s’immisce dans le secteur financier, engendre des répercussions particulièrement graves sur l’ensemble de l’économie. Le scandale du fonds souverain 1Malaysia Development Berhad (1MDB) en Malaisie illustre parfaitement les conséquences dévastatrices de ce fléau.
Créé pour stimuler le développement économique de la Malaisie grâce à des investissements stratégiques, le fonds 1MDB a été détourné pour enrichir un réseau d’acteurs politiques et économiques. Des milliards de dollars ont été siphonnés à travers des mécanismes complexes impliquant des banques internationales, des sociétés-écrans et des transactions opaques. Ce scandale révèle les dangers de la corruption dans un secteur aussi central que la finance.
Parmi les effets les plus marquants observés à l’échelle nationale et internationale, on note :
- Perte de confiance des investisseurs :
Les investisseurs se montrent réticents à engager leurs capitaux dans des environnements perçus comme instables ou corrompus. Dans le cas de la Malaisie, la crédibilité du pays a été gravement entamée, réduisant son attractivité sur les marchés financiers mondiaux. - Réduction des flux d’investissements étrangers :
Le scandale a ralenti l’entrée de capitaux étrangers essentiels pour la croissance économique. Les investisseurs ont préféré détourner leurs ressources vers des marchés offrant des garanties de gouvernance et de transparence. Selon DWF Group, En 2015, les investisseurs étrangers représentaient moins de 20% des investissements sur le marché obligataire du pays, contre plus de 30% avant le scandale. - Déstabilisation des économies locales :
La dette qui s’élevait à environ 7,8 milliards de dollars, comprenant des obligations à long terme jusqu’en 2039, a pesé lourdement sur le budget national malaisien, limitant les investissements publics dans des secteurs essentiels comme les infrastructures et l’éducation. Cette situation a exacerbé les inégalités et freiné le progrès économique et social.
Ce type de scandale montre combien la lutte contre la corruption dans le secteur financier est cruciale pour préserver la stabilité économique et restaurer la confiance, non seulement des investisseurs, mais également des citoyens. Les réformes en matière de gouvernance, de transparence et de responsabilité sont indispensables pour relever ce défi.
Qu’est-ce que la gouvernance éthique ?
Selon l’OCDE, l’Organisation de coopération et de développement économiques et Transparency International la gouvernance éthique implique « l’application de principes d’intégrité, de transparence et de responsabilité dans la gestion des ressources publiques et privées, afin de garantir la confiance des parties prenantes et la durabilité des institutions » (OECD Principles of Corporate Governance, 2015).
La gouvernance éthique repose sur trois principes fondamentaux : transparence, responsabilité et intégrité. Ces valeurs sont au cœur des bonnes pratiques de gestion, tant dans le secteur public que privé.
Pour les institutions financières, cela implique :
- L’adhésion aux normes internationales strictes, telles que les standards du Groupe d’action financière (GAFI), qui établissent des recommandations sur la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Selon le GAFI, les économies adoptant ces normes voient une réduction de 25 % des flux financiers illicites.
- La mise en place de contrôles internes rigoureux, garantissant une traçabilité des fonds et des opérations. Une étude de Deloitte (2022) révèle que 63 % des fraudes détectées dans les institutions financières proviennent de systèmes de surveillance interne efficaces.
- La formation des collaborateurs, essentielle pour sensibiliser aux enjeux éthiques et détecter les risques. Un rapport d’ACFE (Association of Certified Fraud Examiners, 2023) indique que les entreprises qui investissent dans la formation voient une réduction de 50 % des incidents liés à la fraude.
En adoptant une gouvernance éthique, les institutions financières favorisent la transparence dans les transactions, améliorent la répartition des ressources et renforcent la confiance des parties prenantes. Ce modèle constitue un pilier essentiel du développement durable, en particulier dans les économies émergentes comme celles d’Afrique.
Conformité et Transparence : Des piliers essentiels pour la stabilité du secteur financier
Pour atténuer ces risques et préserver l’intégrité du secteur financier, les institutions adoptent des politiques de conformité rigoureuses. Ces mesures incluent la mise en place de programmes de formation spécialisés en éthique et en conformité, destinés à sensibiliser les employés aux enjeux de la corruption et à les équiper des outils nécessaires pour identifier et signaler tout comportement suspect. En parallèle, ces institutions s’alignent sur des normes internationales reconnues, telles que celles émises par le Groupe d’action financière (GAFI), qui établissent des standards élevés pour promouvoir la transparence et l’intégrité.
Un autre levier essentiel réside dans la publication régulière de rapports d’audit externes, qui permettent de renforcer la confiance des investisseurs et des partenaires en garantissant une gestion financière transparente. Ces initiatives, bien que complexes à mettre en œuvre, ne visent pas uniquement à protéger la pérennité des institutions financières elles-mêmes. Elles jouent également un rôle crucial dans le maintien d’un environnement économique stable et équitable, en instaurant des bases solides pour une croissance durable et responsable.
ETC : Une institution engagée dans la lutte contre la corruption
En tant qu’institution de garantie, ETC veille à maintenir des pratiques transparentes dans ses partenariats et ses opérations, contribuant ainsi à instaurer la confiance des investisseurs et à favoriser un développement économique durable en Afrique. Son approche repose sur :
- L’adhésion à des cadres réglementaires internationaux : ETC suit les normes internationales de gouvernance et de conformité. L’adhésion au Pacte Mondial des Nations Unies est un exemple de son engagement à promouvoir des pratiques d’affaires éthiques. En outre, l’application du décret législatif italien n° 231, qui établit des systèmes rigoureux pour prévenir la fraude et la corruption, garantit que ETC opère avec la plus grande transparence et responsabilité selon le standard ISO 37001.
- Know Your Customer (KYC) : Afin de minimiser les risques de fraude et de corruption, ETC met en œuvre des processus KYC. Elle permet à l’institution de vérifier l’identité des partenaires et des clients avant d’engager toute collaboration. Cela garantit que les fonds et les projets soutenus par ETC sont transparents et conformes aux normes éthiques internationales. Le processus KYC permet également de détecter et d’éviter les interactions avec des entités ou des individus ayant des antécédents de corruption ou de pratiques financières douteuses.
Ces initiatives permettent à ETC de garantir des partenariats basés sur la confiance et de contribuer activement au développement économique durable en Afrique.Ce faisant, elle favorise un développement économique durable, en attirant des investisseurs qui recherchent des partenaires fiables et éthiques.
Un soutien au développement durable de l’Afrique
Au-delà de la lutte contre la corruption, ETC œuvre pour un développement économique inclusif en Afrique. En favorisant une culture d’éthique et de responsabilité, elle contribue à instaurer un environnement d’affaires propice aux investissements durables.
Cet engagement renforce la confiance des investisseurs, qui peuvent ainsi s’impliquer dans des projets générateurs de croissance économique et de bien-être pour les communautés locales. Grâce à sa vision éthique, ETC s’impose comme un acteur de confiance, jouant un rôle stratégique dans l’essor économique du continent.
La lutte contre la corruption est un impératif pour bâtir un avenir économique prospère et durable. En tant qu’institution de garantie engagée, ETC démontre que transparence et gouvernance éthique sont des leviers essentiels pour le développement durable.
Sources :
- Banque mondiale, « Le coût de la corruption » (2021).
- Transparency International, « Indice de perception de la corruption » (2022).
- OCDE, « La corruption : un obstacle au développement » (2020).
- Forum économique mondial, « Le rapport sur la compétitivité mondiale » (2020).