Au cœur du tissu économique mondial, les banques jouent un rôle de premier rang. Elles assurent la fluidité des transactions financières, soutiennent le développement économique et sécurisent les échanges.
En cette Journée internationale des Banques, il est bienvenu d’explorer les défis et opportunités des marchés pour les systèmes bancaires africain face notamment à la prochaine entrée en vigueur de Bâle IV.
Les marchés financiers font face à des changements significatifs. Avec l’implémentation de Bâle IV, le contexte prudentiel mondial tend à se renforcer. Pour rappel, la réforme Bâle IV propose des règles plus rigoureuses pour le calcul des risques bancaires, en précisant les exigences en matière de fonds propres et en réduisant les disparités entre établissements et pays.
La principale motivation derrière Bâle IV réside donc dans la nécessité de renforcer la résilience des banques face à des chocs économiques majeurs. L’accord vise également à accroître la transparence des pratiques bancaires et à garantir une concurrence équitable sur le marché mondial.
Voici en synthèse, les principales modifications apportées par Bâle IV et leurs implications.
La refonte complète de l’approche standard pour le risque de crédit est au cœur des réformes. Les banques devront adopter une approche plus granulaire, en particulier pour les expositions aux entreprises, à l’immobilier, à la clientèle de détail, aux dettes subordonnées et actions. De plus, Bâle IV introduit deux approches pour l’évaluation interne du risque de crédit : l’approche IRB foundation et l’approche IRB advanced. Un plancher en capital vise à limiter les avantages tirés des modèles internes.
Pour mémoire, l’approche basée sur les notations internes (Internal Ratings-Based : IRB) en matière de risque de crédit permet aux banques de modéliser leurs propres données pour calculer les actifs pondérés, en prenant en compte les expositions de crédit envers divers emprunteurs tels que détaillants, entreprises, institutions financières et souverains. Deux cadres sont présentés : l’approche IRB foundation où les banques modélisent uniquement la probabilité de défaut, et l’approche IRB avancée où les banques peuvent également modéliser leurs propres niveaux de perte en cas de défaut (Loss Given Default : LGD) et d’exposition en cas de défaut (Exposure-At-Default : EAD). LGD représente le montant absolu perdu en cas de défaut d’un emprunteur, tandis que EAD est le montant auquel une banque est exposée au moment du même défaut.
La méthode avancée pour le risque opérationnel est abandonnée au profit de l’approche standard révisée. Les exigences en fonds propres seront calculées en fonction d’un indicateur de revenu de la banque et d’un indicateur de pertes historiques sur 10 ans. Une limitation du levier bancaire est également instaurée pour restreindre l’accumulation de dettes.
La CVA (Credit Valuation Adjustment), mesurant le risque de défaut d’une contrepartie, est soumise à une révision. Deux modalités de calcul de la charge de capital pour la CVA sont proposées : modèle standard et approche avancée. L’objectif est de renforcer la sensibilité des fonds propres aux pertes sur un portefeuille d’instruments dérivés.
Les révisions des approches standards visent à accroître la sensibilité au risque et la comparabilité. Cependant, ces changements ne viennent pas sans défis. Les institutions financières devront mobiliser des ressources considérables pour se conformer aux nouvelles directives réglementaires, et les exigences en fonds propres et coût du capital risquent d’augmenter.
Alors que Bâle IV entre en vigueur progressivement à partir de 2022, il est essentiel pour les acteurs des marchés financiers africains de surveiller de près les impacts opérationnels et financiers. Les ajustements nécessaires à la conformité réglementaire pourraient remodeler le paysage financier mondial et influencer les stratégies des institutions financières dans les années à venir.
Le recours à des solutions de mitigation et pondération des risques de contrepartie sont autant de pistes à explorer afin de préserver la capacité des banques africaines à financer l’économie du continent.
Parmi ces solutions figurent la garantie de division des risques d’ETC Export Trading Cooperation.
Grâce aux notations européenne (A3-) et panafricaine (AA) et aux pondérations qui en découlent, la garantie de division des risques individuelle ou de portefeuille d’ETC – Export Trading Cooperation, dénommée Concentration Risk Bond (CRB) permet de : mitiger et pondérer les risques de contrepartie de leur portefeuille, de respecter le ratio maximum de concentration des grands risques, d’accompagner les clients champions et d’optimiser les fonds propres dur (CET1) afin de générer des effets de levier. Le Concentration Risk Bond (CRB) est de fait un instrument gage de solvabilité et résilience pour le système bancaire africain.
ETC – Export Trading Cooperation est une Institution européenne active dans la garantie et les services financiers, notée (A3-/A-) auprès de l’Autorité Européenne des Marchés Financiers (ESMA) par un Organisme Externe d’Évaluation du Crédit (OEEC) conformément au Règlement européen (CE) N°1060/2009. ETC est également notée sur les marchés financiers de l’afrique de l’ouest et du centre (AA) par l’agence de notation panafricaine Bloomfield . ETC est spécialisée dans la gestion technico-financière du commerce et des investissements à l’international, notamment en Afrique Subsaharienne. ETC Export Trading Cooperation est membre actif de SWIFT (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) avec son BIC Swift (Business Identifier Code) ETCGIT2T, sous la catégorie 2 dénommée NOSU (Non Supervised Entity active in financial industry – catégorie des institutions non supervisées actives dans les services financiers en faveur des banques et autres FI, dotées de solidité financière et détenues majoritairement par une ou plusieurs institutions financières supervisées). Ainsi, l’institution est en mesure d’échanger des messages financiers interbancaires authentifiés avec des banques et d’autres institutions financières (Exemple : lettre de crédit, lettre de crédit stand-by, remise documentaire et autres).
En résumé, la Journée des Banques 2023 marque une étape cruciale de réflexion pour sensibiliser et renforcer la stabilité financière en Afrique. Les institutions financières sont appelées à adopter une approche proactive pour naviguer avec succès dans le paysage réglementaire changeant, tout en explorant des solutions novatrices pour garantir la solvabilité et la résilience du système bancaire africain.